C’est parti!!!

Après l’achat des plans du bateau à une pointure du Montana, on s’est attaqué à la première grosse partie de la construction…

La traduction!

Un anglais technique, un système de mesure et des références bien à eux! Entre le peanut butter (beurre de cacahuète), les pork chops (côtelettes de porc) et le ketchup (celui là, il est facile), on s’est demandé si on avait acheté les bons plans… Par contre, on a rapidement compris pourquoi une grande partie du pays a un souci de surpoids! 

S’en sont suivies des heures de traduction : avec un café ou une bière (selon l’heure de la journée), au bord d’une piscine ou sur un balcon (selon la ville) mais toujours en face à face avec DeepL et Google trad devenus, depuis, nos potos-interprètes… 

Pour que ce projet ait du sens, il a fallu étudier les références des matériaux évoqués dans les plans, pour en trouver des équivalents recyclables, recyclés ou durables… Made in France, Made in Europe et, en dernier, mais vraiment dernier recours, Made in USA! On ne parlera pas ici du Made in AliExpress…

Forcément, il a fallu faire certains compromis, notamment pour le traitement du bois et le fond du bateau… *

*Comme du plastique mais en toute petite quantité!

La seule possibilité qui existe aujourd’hui pour rendre du contre-plaqué marine durable, est un traitement à l’époxy. Vous comprendrez qu’on a fait le choix d’abattre un arbre tous les 20 ans, plutôt que tous les 2 ans, sachant que l’essence de bois utilisée (Sapelli plus communément appelé Entandrophragma cylindricum) est classée comme vulnérable. 

Côté époxy, il en existe des biosourcés mais, malheureusement, les performances ne sont pas encore équivalentes aux produits « classiques ». Du coup, on a trouvé un fabricant “européen” (UK…) pour la résine et français pour les tissus de verre, d’aramide… ainsi que les différentes charges. 

Pour le fond du bateau, on avait le choix entre deux finitions: une peinture avec poudre de graphite ou une gomme polymère. Nous avons opté pour la gomme, tout simplement parce que le fond du bateau va être malmené, choqué, raclé… et on ne voulait pas laisser de résidus dans l’eau. En plus il y a une boite française vers Clermont Ferrand qui fait ce type de revêtement. Pourquoi s’en priver!

On va donc faire d’une pierre, deux coups, en couplant notre déplacement avec la visite du salon pêche à la mouche Sanama 2k21… #optimisationdubilancarbone

Pour limiter le poids du bateau dû au choix de la gomme (environ 20kg), nous avons fait face à notre deuxième compromis concernant la structure du plancher. La solution : un matériau pétrosourcé alvéolaire français mais 100% recyclable. Le panneau en nid d’abeille, composée de 95 % de vide, utilise peu de matière, tout en assurant des propriétés mécaniques élevées.

Tout le reste du bateau, que ce soit la coque, les poutres de renforcement, les sièges,… en gros tout l’agencement intérieur, sera en bois! C’est l’occasion de mettre à profit une partie des morceaux récupérés au fil des années, que je n’ai pas réussi à jeter de chantiers en ateliers ou d’ateliers en chantiers… Je ne sais plus vraiment… 

Bref, c’est parti!!!