Alors…alors… bon, les bords, le fond et le tableau arrière sont cousus mais maintenant il faut solidariser l’ensemble. Il est donc temps de ré-ouvrir mon livre de recettes pour préparer ce fameux “peanut butter” (beurre de cacahuètes) et d’en tartiner le fond et les bords avant d’y coller de grosses bandes de fibre de verre imprégnées d’époxy à l’intérieur comme à l’extérieur.
Et c’est reparti… masque, gants, combi blanche et VMC…
J’ai vraiment l’impression d’être passé de charpentier à chimiste “en herbe”… (Joseph, ne m’en veux pas, j’ai bien compris que cette étape récurrente allait être ma croix)
Remarquez, ça me donne l’occasion de mettre en pratique les mois de préparation, de compréhension et d’apprentissage qui ont précédé ce projet.
Comme beaucoup d’entre vous, je n’avais aucune idée de ce qu’étaient la réticulation ou l’amine… voire la thixotropie…non, je n’invente pas!
La forme du bateau une fois donnée, je commence l’agencement intérieur ainsi que les différents renforts du fond et des bords.
Les planchers avant et arrière vont permettre à mes deux futurs pêcheurs de se tenir debout, calés dans des arceaux, pour pouvoir rester stables même dans les rapides.
Un long tube en alu cintré à chaud sert de cheminement à la corde de l’ancre entre le siège du rameur et les poulies du tableau arrière. Je vous vois venir, pêcheur, charpentier, chimiste, métallier maintenant!!!?
Pas encore, mais je ne regrette pas d’avoir été curieux pendant mes années de compagnonnage à observer, depuis des coins d’ateliers sombres, les différentes corporations à l’œuvre.
Arf! J’en suis où… ah oui!! Fabrication des gabarits pour cintrer les arceaux de l’assise du guide et du caisson avant, débit et mise en place de la structure de renfort ainsi que des caisses sèches longitudinales, visseuse, sangles à cliquet, rabot et scie circulaire!!!!
Il est temps d’envoyer du copeau!!!
Le sol de l’atelier se pare des 3 couleurs des essences utilisées : le chêne, le hêtre et le sapelli. Ce dernier embaume l’atelier! Rien à voir avec la peinture polyuréthane qui recouvre l’intérieur des caissons..
Je n’ai pas su résister au façonnage de la poignée arrière et du “breathblock”, remettant à plus tard, volontairement, la prochaine étape d’époxy.
Aaaahhhh…! Que ça fait du bien!!!
Ce n’est pas que je rechignais à faire la stratification mais, après des semaines, en y repensant, je l’avoue… c’était long et inodore… Heureusement, le meilleur reste à venir…
Alors quand on lit ça comme ça…. Ça parait facile mais je peux vous assurer que c’est un sacré boulot !!!
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